«Une véritable pépite et curiosité théâtrale» 30/40 Livingstone en París

«Une véritable pépite et curiosité théâtrale» 30/40 Livingstone en París

Sergi Lopezz campe parfaitement un personnage faussement rabelaisien dont le délire induit une inquiétante étrangeté. Tout en légèreté onirique, Jorge Picoo, costume blanc, chemise verte, et portant casque d’aviateur ramuré, réussit une sensible et époustouflante incarnation de la créature.

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Primeras críticas en la web sobre nuestro estreno en París de 30/40 Livingstone en el Théatre de la Pepinière

Spectacle conçu et interprété par Sergi López et Jorge Picó.

En 2007, Sergi Lopez enflamamit le thépatre du Rond-Point avec «Non Solum» un solo métaphysico-burlesque écrit et mis en scène par son ami comédien Jorge Pico.

La même veine irrigue «30/40 Livingstone», 30/40 pour le score tennistique, Livingstone pour la démarche exploratrice, pour laquelle ils font plume et scène communes.

Si Goethe était l’inspirateur du premier spectacle, c’est le souffle rousseauiste qui sous-tend le second. En effet, parvenu à l’âge d’homme, un enfant à «tête chercheuse», sorte de chien truffier qui ne sait pas ce qu’il cherche, se sent à l’étroit tant dans une société normative et dans sa vie professionnelle que mal dans sa peau de fils d’un juge rigoriste et amateur de tennis en fauteuil.

Il décide alors de quitter la civilisation pour parcourir le monde dans une quête d’identité émancipatoire à la recherche de l’état de nature, où la seule règle serait celle de la liberté, et de la créature légendaire qui aurait une âme.

Et quand son entreprise semble couronnée de succès avec la découverte d’une étrange créature portant bois de cerf, le Maître des animaux dieu vénéré par les primitifs animistes, dieu gaulois et symbole du Christ, l’atavisme reprend ses droits et ressurgissent les schémas acquis. Car l’homme ne peut se réinventer même s’il tue le père de manière symbolique.

Qualifiée par leurs auteurs-interprètes de «chronique azimutée d’un parcours à la découverte de soi» sous forme d’un «spectacle d’humour, de tennis et d’anthropologie», la partition, qui ressort à la fable tragi-comique, fait la part belle au jeu physique et à la dramaturgie du corps, marque de fabrique de l’Ecole internationale de théâtre de Jacques Lecoq au sein de laquelle ils se sont rencontrés.

Jeu burlesque, pantomime, duo de clowns, hybride du cocasse surréaliste et pataphysique, composent ce singulier pas-de-deux, aux confins de la danse vue par Matisse et celle initiée par Pina Bausch, entre un vibrion volubile et un candide animal muet.

Vêtu comme un tennisman des années 1930, véritable boule d’énergie jouant de sa panse dodue, Sergi Lopezz campe parfaitement un personnage faussement rabelaisien dont le délire induit une inquiétante étrangeté. Tout en légèreté onirique, Jorge Picoo, costume blanc, chemise verte, et portant casque d’aviateur ramuré, réussit une sensible et époustouflante incarnation de la créature.

Une véritable pépite et curiosité théâtrale.

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